Une cuillère par jour suffit : elle a un effet sur les cellules cancéreuses


Normalement, les cellules meurent par un processus programmé appelé apoptose, qui prend généralement de 16 à 24 heures. Cependant, cette étude a révélé que l'effet de l'oléocanthal est beaucoup plus rapide et s'exerce par un mécanisme différent. « Ce composé déclenche littéralement un véritable enfer à l'intérieur de la cellule. Lorsque les lysosomes sont détruits, les fonctions cellulaires sont rapidement perturbées et la mort survient », explique Paul Breslin, professeur de sciences nutritionnelles à l'Université Rutgers.

Des recherches menées avec Onica LeGendre et David Foster du Hunter College ont montré que l’oléocanthal était efficace contre plusieurs types de cellules cancéreuses in vitro.

L’huile d’olive est depuis longtemps recommandée comme un élément clé du régime méditerranéen pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires, mais ces nouvelles découvertes soulèvent la possibilité que l’huile d’olive soit également considérée comme un aliment potentiellement préventif contre le cancer.

Les chercheurs ont également constaté que les concentrations d'oléocanthal variaient considérablement selon l'origine et la méthode de transformation des huiles d'olive. Les huiles d'olive à forte teneur en oléocanthal se sont révélées aussi efficaces que l'oléocanthal purifié.

Les experts, tout en soulignant le potentiel thérapeutique de l'oléocanthal, recommandent d'intégrer l'huile d'olive à l'alimentation quotidienne. Consommer une cuillerée d'huile d'olive vierge extra le matin ou l'ajouter au petit-déjeuner peut à la fois renforcer le système immunitaire et jouer un rôle protecteur dans la lutte contre le cancer.

Le professeur Foster a déclaré : « Ce n'est peut-être pas une coïncidence si certains types de cancer sont moins fréquents dans les sociétés méditerranéennes où l'oléocanthal est consommé en grande quantité. Nous pensons que ce composé pourrait également être évalué sous forme de médicament à l'avenir. » Les chercheurs souhaitent désormais examiner plus en détail pourquoi l'oléocanthal attaque uniquement les cellules cancéreuses et comment il distingue les cellules saines.
ntv