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Les députés veulent créer un registre national des cancers: à quoi cela pourrait servir?

Les députés veulent créer un registre national des cancers: à quoi cela pourrait servir?
L'Assemblée nationale se penche sur l'étude d'une proposition de loi visant à créer un registre national qui servirait notamment à chiffrer les malades atteints du cancer. Les spécialistes espèrent ainsi faire avancer la recherche contre la première cause de mortalité prématurée en France alors que soigner les cancers coûte plus de 20 milliards d'euros par an.

Une proposition de loi pour instaurer un registre national des cancers est examinée ce lundi à l'Assemblée nationale. Ce registre devrait permettre de chiffrer très exactement le nombre de Français malades alors qu'on les estime à 4 millions, sans certitudes.

Car si certains registres existent déjà, ils concernent uniquement quelques régions. Seul un quart de la population est ainsi couvert. Ça n'est pas représentatif et ça n'est pas sans conséquence: "On voit qu'il y a une augmentation du nombre de cancers", parfois inexpliquée décrypte le Dr Céline Chauleur, cheffe du service de chirurgie gynécologique au CHU de Saint-Etienne.

"C'est important de recueillir ces données-là pour identifier les facteurs de risques. C'est de la prévention et de la recherche", assure-t-elle.

Ça permettrait par exemple de savoir si les cancers sont liés à l'endroit où vous habitez… Pour à terme améliorer les dépistages, les diagnostics, les traitements aussi. Un chantier énorme, très coûteux.

Sauf que "c'est un investissement pour le futur", insiste le Dr Chauleur. Qui dit moins de malades dit moins de dépenses pour la Sécu. Car les traitements contre le cancer ont coûté plus de 22 milliards d'euros en 2021 alors que la pathologie est la plus onéreuse pour l'assurance maladie représentant 12,1% de ses dépenses totales selon un rapport de la Cour des comptes.

Avec 157.000 décès annuels, le cancer est d'ailleurs la première cause de mortalité prématurée en France.

Adoptée en avril 2023 par le Sénat, le parcours législatif de la proposition de loi étudiée ce lundi stagnait, jusqu'à ce qu'Aurélien Rousseau (PS) remette le sujet sur la table début juin, en même temps qu'il annonçait être atteint d'un cancer.

RMC

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