Bronchiolite: traitements, symptômes... Tout savoir sur la maladie qui touche les bébés

C'est officiel: l'épidémie annuelle de bronchiolite a débuté pour la saison 2025-2026. Santé publique France a annoncé dans son bulletin de ce mercredi 29 octobre que la région parisienne était la première à être touchée par cette maladie qui frappe notamment les bébés.

Lors de la semaine écoulée au 26 octobre, "les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite augmentaient en ville et à l'hôpital, à des niveaux proches de la saison précédente à la même période", résume Santé publique France (SPF) dans un bilan hebdomadaire des principales maladies respiratoires de l'automne-hiver.

L'Île-de-France est désormais passée en phase épidémique. Comme chaque année, les autres régions de métropole devraient être gagnées à plus ou moins long terme par l'épidémie, à commencer par la Normandie qui reste pour l'heure en phase "pré-épidémique" pour la troisième semaine consécutive.

Selon le site de l'Assurance maladie, la bronchiolite est une infection virale respiratoire aiguë atteignant les bronchioles (petites bronches). Elle est due principalement au virus respiratoire syncytial (VRS), qui est saisonnier. Le virus entraîne une inflammation de ces bronchioles et "une augmentation des sécrétions responsables d’un phénomène d’obstruction".

Comme l'explique le ministère de la Santé, souvent, les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du VRS n'en manifestent aucun signe, ou un simple rhume. Mais la maladie peut être plus grave chez les petits enfants. Les symptômes les plus fréquents sont alors les suivants: nez bouché ou qui coule et légère toux, qui devient ensuite plus fréquente avec une respiration pouvant être sifflante. L’enfant peut être gêné pour respirer, avoir du mal à manger et à dormir et avoir de la fièvre.

En général, les symptômes s’atténuent rapidement et l'enfant guérit en 8 à 10 jours, mais une toux résiduelle peut persister une quinzaine de jours avant de disparaître, d'après l'Assurance maladie.

Les bébés de moins de deux mois et les nourrissons très fragiles (nés prématurément ou souffrant d'une maladie chronique) sont particulièrement vulnérables face aux complications que la bronchiolite peut entraîner. "Dans de rares cas, la bronchiolite impose l’hospitalisation, voire une admission en réanimation", selon le site de Santé publique France. Cet organisme public dépendant du ministère de la Santé précise que "les décès imputables à la bronchiolite aiguë sont très rares (inférieurs à 1 %)".

Pour la prévenir, la maladie étant très contagieuse, les autorités préconisent plusieurs mesures d'hygiène aux personnes dans l'entourage de nourrissons. Il s'agit des suivantes: se laver les mains régulièrement, éviter de les emmener dans des endroits publics confinés où ils pourraient être en contact avec des personnes enrhumées, ne pas partager les biberons, les couverts non lavés, les sucettes, aérer la chambre au moins 10 minutes par jour, nettoyer régulièrement leurs jouets...

Cette maladie nécessite de consulter son médecin traitant. Il n'existe toutefois pas de traitement anti-virus spécifique. Aussi, pour protéger les enfants, les autorités recommandent deux traitements préventifs, pris en charge par l’Assurance maladie, proposés soit à la femme enceinte (Abrysvo), soit au nourrisson (Beyfortus).

Ce dernier est un médicament administré en une fois sous forme de piqûre. "Il protège les nouveau-nés et les nourrissons en quelques jours après l’injection et pendant au moins 5 mois", d'après l'Assurance maladie.

Chaque année, en France, 30% des nourrissons de moins de deux ans sont touchés par la bronchiolite, ce qui représente environ 480.000 cas par an, d'après les autorités sanitaires. Parmi les bébés de moins d'un an, 2 à 3% sont hospitalisés chaque année pour une bronchiolite sévère.

La bronchiolite reste l'une première cause d'hospitalisation des nourrissons de moins d'un an. L'arrivée des traitements préventifs a cependant contribué à changer la donne ces dernières années.

Pour la saison 2024-2025 dans l'Hexagone, l’épidémie de bronchiolite, de mi-novembre à mi-janvier, a été "de plus courte durée (8 semaines) et de plus faible intensité que les précédentes épidémies, avant la mise en place de l'immunisation des enfants et de la vaccination maternelle, notamment chez les nourrissons de moins de 3 mois", note le ministère de la Santé.